Les départements d’outremer supportent encore aujourd’hui un certain retard structurel dû à des blocages économiques et sociaux. Cette fragilité tire son origine de plusieurs causes, telles que leur éloignement de la métropole et leur insularité, entre autres. La taille réduite de ces territoires induit une déficience en dynamisme des différents marchés, qui est renforcée par leur isolement. Cela est dû aux coûts élevés des opérations et des échanges commerciaux (importations et exportations).
Le taux de chômage est élevé et le PIB par habitant est faible. Les valeurs les plus basses, en ce qui concerne le PIB par habitant, sont enregistrés à Mayotte, Wallis-et-Futuna, Saint-Martin, la Guyane et la Polynésie française. Quant au taux de chômage, il est le plus marqué à Saint-Martin, La Réunion, Mayotte, Guadeloupe et la Guyane.
En ce qui concerne les secteurs économiques, peu d’entre eux enregistrent de véritables croissances. Toutefois, les domaines d’exploitation sont très disparates, en fonction de chaque DROM COM. Les retards sociaux représentent également un important handicap dans ces territoires ultramarins, qui se traduisent notamment par des flux migratoires significatifs.
De plus, la crise sanitaire a plus ou moins aggravé la situation, ce qui nécessite un soutien conséquent provenant des investisseurs métropolitains.
Ce soutien prend la forme de financements et d’investissements destinés à faire redécoller l’économie des DROM COM. Les financements publics sont des subventions et des prestations sociales provenant de l’Etat, de même que de l’Union européenne. D’autres mesures sont prises afin de rendre plus flexibles les conditions fiscales et commerciales.
Toujours est-il que les investissements provenant d’autres acteurs sont vivement encouragés, d’où la naissance de la loi Girardin industriel. Celle-ci a été votée en 2003, et elle s’éteint en 2029 après plusieurs reconductions. Ce dispositif est d’ailleurs le principal outil proposé aux investisseurs métropolitains pour accompagner les PME et les TPE d’outremer. L’objectif est de les pérenniser sur le long terme, sachant que le taux de survie à 5 ans d’une entreprise nouvellement créée en outremer est de seulement 50% dans la majorité des cas.
La loi Girardin fait partie des différentes politiques de défiscalisation ultramarine. Le but est d’amortir le coût élevé des matériels afin de permettre aux entreprises d’y avoir accès suivant des conditions attractives. En effet, les créations d’entreprises sont ralenties par ces coûts et demeurent reléguées au stade de projet. La loi Girardin industriel vise donc à doper la croissance des secteurs productifs, d’où une liste préalablement établie par l’Etat afin de permettre aux investisseurs métropolitains de choisir dans lequel d’entre eux ils souhaitent placer leur argent.
Quoi qu’il en soit, les risques étant bel et bien présents en raison de ces différentes configurations citées plus haut, c’est plutôt un spécialiste en montage Girardin qui oriente le choix des investisseurs, en ce qu’il s’agit du choix de la PME. Celui-ci détient en effet toutes les données pertinentes sur la situation socio-économique ultramarine. Cela afin de sécuriser le montage, car en cas de défaillance, les investisseurs perdent définitivement leur mise.
Soulignons que les financements provenant de ces derniers sont convertis, en retour, en une importante réduction de leur impôt sur le revenu. En optant pour la loi Girardin industriel, les investisseurs tablent donc sur une optimisation fiscale de taille, soit un crédit d’impôt supérieur au montant de leur apport. Ce, de l’ordre de 118% à 122% du montant qu’ils ont investi. La durée d’engagement de 5 ans est requise, tandis que les investisseurs bénéficient du crédit d’impôt dès la première année.